Pègre et autres questions de parenté linguistique (sémantique ?)
Quelques récentes rencontres (la Mimi de la Traboule, les dialogues de Audiard, le bouquin de Florence Tamagne, mon adoré article " The power of penetration ", etc…) m’obligent à m’orienter vers une piste à laquelle je n’avais pas pensé immédiatement.
Historiquement, au début du siècle, le milieu homosexuel était fortement lié au milieu de la pègre, de la prostitution, des artistes, etc… et je ne peux pas m’empêcher depuis quelques jours de faire des parallèles avec un certain humour gay et le type de discours utilisé chez Audiard, mais également avec un type particulier de parlé populaire…
Je me demande donc si il n’y a pas des liens de parenté (historiquement, encore une fois, ca se justifie) entre un certain type d’humour gay (travelo-cabaret) et, l’argot, ou plutôt l’esprit de cet argot, de l’entre deux guerres jusqu’aux années 60-70.
Je creuse cette piste…En fait je ne sais pas, methodologiquement parlant, comment réussir a démontrer cette parenté…suis pas linguiste moi ! ! !
Il y a un bouquin qui semble intéressant a ce sujet… " Pigalle, Le roman noir de Paris ", de Patrice Bollon…. Résumé : " Au-delà du mythe, comment le quartier de Pigalle s'est-il constitué, quelle en a été la véritable histoire ? C'est ce que raconte ce livre. Pigalle à d'abord été un district aristocratique : la célèbre " Nouvelle-Athènes ". Il s'impose ensuite comme lieu de plaisir où se côtoient le chic et le marginal. A partir des années 1930, s'y établit une pègre organisée, corse ou marseillaise. Pigalle devient peu à peu le quartier de la drogue et des sexualités " différentes ", des homosexuels puis travesties. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pègre se mêle aux marginaux et aux artistes, mais aussi aux collabos et aux officiers allemands. Centre de tous les trafics, on voit même, à la Libération, s'y développer une criminalité américaine de GI’s dévoyés. C'est la grande époque de Pigalle."
Voilà, je ne sais pas où ca va mener, si c’est vraiment mon sujet, mais j’y vais…
(ce qui est amusant c’est qu’on peut se poser les mêmes questions pour Londres…) cf polari